Rupture Douce – Saison 2

rupture-douceLa tribu des grenouilles agiles s’est agrandit pour cette nouvelle édition ! C’est avec enthousiasme que nous avons participé (Alexis et moi-même) à l’écriture de ce livre.

Rupture Douce est un livre à mettre entre toutes les mains, c’est un livre qui parle d’Agilité (mais pas que… ça parle aussi d’humains, de collaboration, de valeurs, de communication, de coaching…). Cela est raconté sous forme d’histoires, tout aussi passionnantes les unes que les autres. Pour la notre, nous avons choisi d’aborder le thème des différentes postures nécessaires pour accompagner un changement, dans notre cas il s’agit d’une transition vers l’agilité effectuée lors d’une de nos missions…

Rupture Douce ce sont 25 auteurs, 50 mains qui ont collaboré pour réaliser un livre accessible, humain et générateur d’idées !

Pour le commander rien de plus simple, rendez-vous chez Lulu, et pour finir les histoires en beauté 😉 : tous les auteurs ont participé bénévolement au projet et toutes les recettes générées par la vente du livre seront reversées à une oeuvre caritative.

Bonne lecture !

Jeux de Pouvoir en Entreprise

Qui n’a jamais été victime directe, victime collatérale ou encore témoin d’un jeu de pouvoir dans son entreprise et peut-être même au sein de son propre service ? Ces jeux de pouvoir se jouent à tous les niveaux d’une hiérarchie, et avec de nombreux et différents enjeux.

Commençons par lever une ambiguité concernant les jeux en entreprise : les jeux de pouvoir ne sont en aucun cas des jeux psychologiques à l’instar du triangle de Karpman, les jeux psychologiques sont inconscients alors que les jeux de pouvoir sont conscients, et cela change considérablement la donne. Il est à noter tout de même, et sans vouloir faire dans le complexe, que des jeux psychologiques peuvent avoir lieu au sein même d’un jeu de pouvoir.

D’après Claude Steiner, celui qui engage un jeu de pouvoir part du principe qu’il ne peut pas obtenir ce qu’il désire en en faisant simplement la demande. Le jeu de pouvoir s’introduit par une série de transactions (échanges) par laquelle une personne ou un groupe vise à contrôler intentionnellement une personne ou un groupe. Le jeu de pouvoir induit que l’autre (ou le groupe) se soumette à moi. Le mot intentionnel est important, il sous entend que le but est de s’imposer, de contrôler, d’obtenir le pouvoir, d’avoir raison. Le jeu de pouvoir est bien souvent provoqué par une personne se croyant victime de pénurie (ses besoins ne sont pas satisfaits), cette pénurie peut être réelle ou fantasmée, et plutôt que de rechercher l’intérêt commun à faire les choses, elle va alors rejeter la coopération et utiliser le jeu de pouvoir pour obtenir gain de cause et ainsi satisfaire ses besoins, souvent aux dépends des autres.

Il existe plusieurs niveaux dans les jeux de pouvoir, certains plus dommageables que d’autres.

La Prise de Pouvoir

Le consentement de l’autre est souvent implicite (il ne pense pas avoir le choix de faire autrement), il se déroule par une série de transactions aboutissant à la prise de pouvoir.

Le Coup de Pouvoir

Il peut être Evident, l’initiateur ne s’en cache pas, bien au contraire, il cherche à contrôler sans le camoufler.

Il peut être Subtil, l’initiateur cache son but, la réussite de sa prise de pouvoir est directement liée au fait qu’il soit caché.

Il peut être Physique : la loi du plus fort, au sens propre.

Il peut être Psychologique : par manipulation, emprise… D’aspect apparemment social, tout se passe pourtant à un niveau psychologique.

Concrètement que se passe-t-il lors d’une tentative de prise de pouvoir, comment réagissons-nous en général ?

Plusieurs réponses sont possibles :

Nous pouvons concéder le pouvoir, démissionner (au sens propre ou figuré) et nous soumettre à l’autre ou au groupe. Un mécanisme d’échec se met en place. La prise de pouvoir par l’autre est concrétisée.

Nous pouvons également entrer dans une escalade offensive et défensive, qui peut alors devenir une nouveau départ de coups dans le jeu.

Nous pouvons nous opposer et contrecarrer pour une plus grande prise de pouvoir… et ainsi mener une bataille.

Nous pouvons également neutraliser l’autre, une réaction de type auto-défense se met en place, on coupe court à la prise de contrôle, pour cela la même puissance d’énergie que l’autre est nécessaire. Néanmoins à ce niveau nous ne cherchons pas à prendre le pouvoir, mais simplement à empêcher l’autre de l’obtenir à nos dépends ou aux dépends du groupe.

Enfin nous pouvons faire une offre coopération, aller dans le sens du gagnant-gagnant, en maintenant la relation dans l’ici et le maintenant, en restant dans le contact.

L’offre de coopération contient plusieurs éléments dont dépend son succès : la dimension émotionnelle (ce que je ressens), une esquisse du jeu de pouvoir et une alternative (ce qui se passe et ce qui se passera si…) une contre-proposition coopérative (elle doit être satisfaisante pour les deux parties).

Voici quelques exemples types de jeu de pouvoir :

  • Tout ou rien
    Créer un manque qui exploite la peur de la perte chez l’autre.
  • Intimidation
    Exploiter la peur ou la culpabilité chez l’autre.
  • Mensonges
    Exploiter la crédulité de l’autre et de sa peur confrontée, intimidation…

Nous nous sommes intéressés ici aux jeux de pouvoir en entreprise, mais ils font partie de notre vie, aussi bien professionnelle que personnelle.

En conclusion, il est important de comprendre qu’un jeu de pouvoir peut être contré, ignoré ou neutralisé, il ne doit être en aucun cas subi, tout du moins à un niveau conscient, à bon entendeur…

 

 

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La photographie est de Liz West

Le Contrat en Coaching

S’il existe un élément indispensable lors d’une mission d’accompagnement, (qu’elle soit dans le domaine du coaching ou de tout autre technique) je dirais qu’il s’agit du Contrat, celui-ci représente un premier pas essentiel dans toute collaboration.

Claude Steiner, auteur également du Conte Chaud et Doux des Chaudoudoux, que j’affectionne particulièrement, nous invite dans son livre « Des Scénarios et des Hommes » à considérer les contrats d’accompagnement avec autant de respect que les contrats légaux, car les contrats légaux sont tout à fait transposables aux contrats d’accompagnement (dans son livre il parle de « contrats thérapeutiques »).

Claude Steiner a défini 4 conditions pour l’élaboration d’un Contrat :

Consentement Mutuel : les deux parties (client & intervenant) élaborent un Contrat sur lequel ils doivent être d’accord. Aucun ne doit être influencer ou se sentir influencé.

Juste Rétribution : l’intervenant sera payé pour sa contribution, en fonction de l’engagement, à lui donc de donner une estimation du temps nécessaire pour l’accomplissement de sa mission.

Compétence : les deux parties doivent être compétentes pour mener à bien ce qui a été décider dans le Contrat, c’est la capacité de chacun à réaliser le Contrat, l’intervenant doit en outre avoir les compétences professionnelles pour aider son client, le client lui doit avoir la compétence de comprendre le contrat et avoir les ressources mentales et physiques pour le réaliser.

Objectif Légal : les conditions du Contrat doivent être en conformité avec la loi, pour l’intervenant cela implique le respect du code de déontologie qui régit sa pratique.

Éric Berne a défini le Contrat comme étant «un engagement bilatéral explicite en vue d’une action bien définie».

Engagement : une implication réelle face à quelqu’un. Le client s’engage à mettre de l’énergie dans cet engagement; le professionnel met en place ses compétences pour accompagner son client, l’aider à passer à l’action.

Bilatéral : les deux parties s’engagent ou s’engagent à passer à l’action.

Explicite : parce-que chacun a son propre cadre de référence il faut expliciter toutes les actions.

La définition  la plus claire possible des bases sur lesquelles ce travail s’engage est indispensable, l’intervenant et son client mettent donc au point ensemble un contrat, où est précisé  le ou les objectifs à atteindre et les étapes pour y parvenir.

Le Contrat est sain s’il y a consentement mutuel, juste rétribution de l’effort de chacun, une adéquation entre les responsabilités et les compétences de chacun, et que l’objectif du contrat est légal (ni influence et/ou manipulation).

Le Contrat est une spécificité en Analyse Transactionnelle. Sa préparation est à la fois une démarche éthique et pragmatique.

Démarche éthique
Protection – Respect – Responsabilisation, les gens sont OK – chacun peut penser par lui-même – chacun décide de sa destinée et ces décisions peuvent être changées.

Démarche pragmatique
Permettre l’atteinte du changement – déplacer le centre du problème vers le but à atteindre – disposer d’objectifs atteignables – mise en place d’une dynamique – obtenir une relation réciproquement satisfaisante.

Le Contrat doit préciser
– qui sont les partenaires
– ce qu’ils vont faire ensemble
– le temps que cela va durer
– quel sera le résultat de ce processus
– comment ils sauront que le résultat a été atteint
– en quoi cela sera bénéfique pour le client

Si vous avez des questions, des commentaires, des demandes ou tout simplement si vous voulez ajouter un complément d’information, contactez-moi !

@ bientôt,

Credit Photo Gabivali