Agilité, communauté et amitiés

L’Agile Tour Bordeaux est un évènement qui nous tient particulièrement à coeur, c’est dans notre ville que se tient cette manifestation. On y parle bien entendu d’agilité (mais pas que) et pour joindre l’utile à l’agréable, c’est aussi une réelle occasion de revoir les copains agilistes qui font le déplacement pour donner une conférence ou faire partie du public.

Du côté des sponsors, des conférenciers ou dans l’équipe d’organisation, depuis son implantation à Bordeaux, Ayeba soutient l’évènement. Pour quelles raisons ? simplement parce que l’Agile Tour Bordeaux est un évènement gratuit pour le public, et que pour continuer à exister, il doit être soutenu, d’une façon ou d’une autre : sponsor, apport, intervention…

L’édition de cette année a été une pleine réussite, l’efficacité de l’équipe bénévole, nous le répétons : b-é-n-é-v-o-l-e, est sans appel, ils ont fait un boulot extra et nous leur tirons notre chapeau.

IMG_9881On démarre très fort avec la Keynote de Lionel Dricot, plus connu sous le pseudo @ploum, qui nous parle de bonheur sans travail. Il parlera des robots qui finiront par remplacer les humains… et il aborde un thème qui nous est cher, puisque nous militons depuis des années pour qu’il soit mis en place : le Revenu de Base. Au passage, on notera aussi les chaussures de Lionel 🙂 IMG_9880

Pour nous (Fabrice et moi) cette édition a été… particulière : notre actualité personnelle ne nous a pas facilité la tâche, et j’en profite pour remercier Fabrice qui malgré l’épreuve personnelle qu’il traverse en ce moment, est resté présent à mes côtés comme nous l’avions décidé avant que le ciel ne nous tombe sur la tête (bien entendu pas en même temps).

IMG_9889Notre session :

Nous avons décidé de scinder les 2h15 qui nous étaient données, en deux sessions d’une heure.

La première session a été très dynamique, la seconde un peu moins.

C’est toujours intéressant pour nous, en tant que coach, d’observer et analyser (comprendre est une autre histoire) les différences d’un groupe à l’autre, ayant partagé les mêmes intervenants et la même présentation.

IMG_9891   IMG_9890Nous sommes désolés quand même un peu pour les personnes qui s’attendaient à plus d’interactions ou même à un atelier, il nous aurait fallu pour cela des ressources que nous n’avions pas. On se rattrapera 🙂
Nous avons aussi eu de très bons et nombreux feedback, merci à vous !

Nous avons ensuite assisté à la session de Stéphane Langlois et David Larlet : deux « extra-terrestres » (on a adoré !) venus nous parler de « Pairmutation du Travail » (le leur), ou comment ils ont décidé de remettre en cause le paradigme du travail, tout ce qu’ils avaient connu jusque-là et se tailler un rythme, une manière de travailler sur mesure qui leur correspond, correspond à leurs attentes et à ce qu’ils sont et désirent. Un grand moment, même si je dois l’admettre, je n’ai pas tout compris !

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Après une pause et un café nous filons vers un autre atelier au titre prometteur « Poser les bonnes questions au bon moment pour transformer nos problèmes en challenge », qui m’a finalement laissée… coite. Personnellement, je me suis sentie mal à l’aise lors de cet atelier à cause de l’absence totale de cadre (une des règles fondamentales du coaching : poser le cadre).

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Une pause et un café bien mérités et c’est l’heure de la keynote de clôture… que j’ai trouvé exceptionnelle, mais me direz-vous, je manque peut être d’objectivité ? quoique… Une dose (Stéphane si tu nous entends…) de bonheur, d’humilité et d’humour par Alexis Monville pour clôturer les sessions de cette première journée.

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Direction ensuite le OFF qui prout (dont je suis la « marraine » accidentelle) pour partager un excellent moment avec nos amis, parce que l’amitié, ça rend réellement HEU-REUX.

Des bises et à l’année prochaine 🙂

Forum « Néo-Médias, Nouveaux Métiers »

logo-ForumLa 7e édition du Forum « Néo-Médias, Nouveaux Métiers » organisée par SRC Bordeaux s’est déroulée le 15 février 2013.

Le programme de cette journée était riche. On a parlé Cloud Computing, usages du numérique, objets connectés…

Nos coups de coeur de la journée :

  • Sophie Trouillet de la ville d’Eyzines, parlant de la médiation culturelle via les réseaux sociaux
  • Jean-Louis Blouin, Président de l’ADEISO et I2S, démontrant l’intérêt des méthodes agiles et de l’usage des logiciels libres, parlant du plaisir des créateurs et des utilisateurs (d’ailleurs Alexis est intervenu il y a quelques semaines pour des sessions sur les méthodes agiles pour les 1ère année de IUT SRC)
  • Serge Soudoplatoff, pour une cloture de la journée sous forme d’ouverture du champ des possibles, montrant qu’Internet peut-être un support pour expliquer le nécessaire changement de nos croyances en terme d’organisation : nous sommes déjà dans un mode contributif, adaptons nos organisations !
  • Sans oublier bien sur l’excellente animation de Eric CATTELAIN, la cloture de Karsten KUROWSKI et l’organisation de Philippe METAYER et des étudiants de SRC Bordeaux

C’est avec une satisfaction non dissimulée que nous avons écouté leur intervention, nous nourrissant parfois de chacun de leurs mots tant ils faisaient écho aux valeurs et principes que nous défendons au sein d’Ayeba, ces valeurs et principes sont depuis toujours au coeur de notre activité. On dit que l’être humain doit connaître sa raison d’être, d’exister, c’est aussi valable pour les entreprises et les organisations.

isabel-monville-serge-soudoplatoffPour ma part (Isabel), j’ai été ravie de retrouver Serge (Soudoplatoff), depuis notre collaboration lors du TEDxBordeaux 2011, chacune de nos retrouvailles est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur nous-même, un peu plus sur les autres et un peu plus sur le monde, ça n’a pas de prix. Conquise également par l’intervention de Jean-Louis Blouin qui en plus d’avoir été brillant, a su nous faire rire et sourire : Messieurs, chapeau bas !

« Apprenons à rêver, et peut-être alors verrons nous la vérité » Kékulé

Un grand merci et un grand bravo à tous pour cette excellente journée !

Open Innovation, des idées à la portée de tous

Loin d’être une nouveauté, l’open innovation est encore à mon sens, trop peu connue et peu utilisée, et quel dommage car c’est se priver là d’une source extraordinaire d’idées.

L’innovation ne s’invente pas, elle prend vie au travers de collaborations, d’échanges et de partages d’idées en passant par les relations qui existent entre les personnes.

En matière d’open innovation, le logiciel libre (l’open source ? cf article Ayeba et les commentaires à cet article) en est un parfait exemple : comment en unissant les savoirs, les connaissances et les expertises nous parvenons à un résultat, largement partagé où chacun prend part à la construction et où le bénéfice est commun à tous, à la fois aux développeurs et aux utilisateurs, avec une amélioration continue qui ne s’essouffle jamais !

L’open innovation ne concerne pas uniquement le logiciel libre ou encore les sociétés industrielles, elle est aujourd’hui accessible et employée dans dans tous types d’organisation. Pour ce faire elle se pratique de manières différentes, en voici deux exemples :

  • en interne :

    Au sein même d’une organisation, par la constitution de groupes de travail réunissant différents rôles et fonctions de l’entreprise et permettant un échange de connaissances, de savoirs et d’expériences mis en commun pour un bénéfice rapidement atteignable. Chacun est impliqué et apporte sa pierre à l’édifice, l’engagement est mutuel. Ces groupes de travail internes dépassent largement la frontière du service innovation et impliquent absolument tous les employés et plus seulement une élite, la pensée véhiculée est que les idées émanent de toutes les personnes.

  • en externe

    Il est tout à fait possible pour un ou plusieurs membres d’une organisation de faire partie d’un groupe d’open innovation, les idées se crées au delà des frontières de l’entreprise, bien entendu dans le respect des engagements de chacun, des enjeux et des risques. Les contributions dépassent le cadre plus fermé de l’entreprise et les idées générées par ces groupes peuvent parfois elles aussi dépassées les frontières terrestres !

L’open innovation est aussi synonymes d’évolution, elle permet l’accès plus rapide à l’information, aux sources même de l’information (les contributeurs) et d’adapter nos modes de pensée, les interlocuteurs et contributeurs devenant plus nombreux et étant issus de régions, pays, continents et cultures différentes, elle incite à nous ouvrir aux autres et finalement nous ouvrir au monde.

L’open innovation permet donc d’assembler les idées, de partager une vision, de stimuler les personnes et d’identifier de nouveaux axes de progrès. Elle est donc bien synonyme d’évolution.

Dans un autre billet, je reviendrai sur l’aspect «humain» de l’open innovation, le sujet est si vaste qu’il mérite, au moins, un nouvel article.

 

Credit Photo Brian C

Conversation avec des femmes 2.0 de Bordeaux

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=srZySsdEylk&w=560&h=315]


Hier au Salon de l’Entreprise en Aquitaine, j’ai animé la table ronde «Devenir EntrepreneurE Digitale -comment utiliser les outils du Web 2.0 pour développer son entreprise» organisée par le club des Drôles d’EntrepreneurEs.

Pour animer ce débat j’ai eu le plaisir d’accueillir :

Céline Frontera, sociologue, ethnologue et co-fondatrice de Thémis Network

Anne-Victoire Monrozier alias Miss Vicky Wine, blogueuse influente ayant créé sa propre collection de vin «Les Vins de Vicky»

Nathalie Dujardin, directrice de l’agence de communication Bee Digitale

Nathalie Vidal, Coach-Conseillère en image, L’Atelier de Soi

Cette table ronde s’annonçait très riche nos intervenantes évoluant dans des domaines d‘activités différents, et toutes bien entendu sont reliées par… le digital.

Le web permet de valoriser son entreprise, sa marque et son identité professionnelle, pour cela bien entendu quelques fondamentaux indispensables comme un site internet ou un blog, une page (professionnelle ou pas…) Facebook, une visibilité également sur le réseaux sociaux professionnels comme Linkedin ou Viadéo… et tout cela à porter de main, car le web 2.0 a permis aux internautes de passer de spectateurs à acteurs, de lecteurs à auteurs, et oui c’est là toute la magie du web. Les informations circulent, se partagent et avec une bonne maîtrise, vous entendrez bientôt… parler de vous. C’est donc une véritable place de la communication à la portée de tout entrepreneur disposant de peu de moyen au début de son activité : mettre en valeur son entreprise à moindre coût.

Si le chemin pour arriver au digital se fait finalement de façon assez naturelle, voire inévitable pour certains d’entre nous, la manière de s’approprier les outils et la façon de gérer ses actions, sa visibilité, sa prise de parole sur le web, n’est pas la même. Car si le digital offre bien des avantages en termes de visibilité professionnelle et de reconnaissance, en plus d’être un lieu extraordinaire de conversations et de communication, il peut parfois aussi, comme nous l’avons vu avec certaines intervenantes, devenir une véritable addiction (et à ce moment précis j’ai même entendu un petit cri dans le public) devenant ainsi des connectées quasi permanentes ! Nul besoin de s’affoler pour autant, il suffit de maîtriser son temps (le web peut devenir un animal chronophage très gourmand, qu’on se le dise), appréhender le web avec des objectifs et une stratégie clairs et définis vous éviteront de devenir son prisonnier. Maintenant si votre relation au web relève de la passion, vous êtes en droit de la vivre !

Concernant le sujet de la vie privée, encore une fois nos quatre invitées n’avaient pas la même utilisation du digital. certaines prônant une barrière infranchissable entre la vie privée et la vie professionnelle, d’autre au contraire étant dans un partage un peu plus élevé en ce qui concerne leur identité ON et OFF web, bien entendu sans rentrer dans la sphère intime. A mon sens, je pense qu’il appartient à chacun de gérer son e-réputation, de dire ou de ne pas dire, de donner ou de ne pas donner accès à certaines informations plus personnelles mais il y a une condition sine qua non à respecter : être capable d’assumer.

Pour le mot de la fin, je reviens volontiers sur cette notion de plaisir, car si travailler requiert bien souvent du sérieux, il n’est en aucun cas incompatible avec le plaisir…

Nous aurions voulu que cette table ronde dure un peu plus longtemps, passionnées par le sujet nous n’avons pas pu toujours aller au fond des choses, ni aborder toutes les questions , mais finalement, ne peut-on pas y voir l’occasion d’une nouvelle table ronde ? et cette fois-ci, promis, nous aurons plus de temps.

Je remercie chaleureusement Celine, Nathalie, Anne-Victoire et Nathalie pour la qualité de leurs interventions et leur bonne humeur.

Social learning : Methodes d’Apprentissages Collaboratives en Entreprise

J’ai eu l’occasion de participer à un Barcamp il y a quelques jours, et à ma table le sujet de notre atelier était le Social Learning.

Force a été de constater que si le terme de Social Learning évoque une certaine idée de ce que c’est, il a été néanmoins avancé plusieurs définitions. Voilà qui plantait le décor et incitait à partir à la découverte de cette méthode collaborative…

Je m’intéresse depuis quelques temps déjà à ce sujet, et je m’inspire ici du livre blanc du Social Learning, plusieurs personnalités y donnent leur définition, explications à la clé.

Alors qu’est ce donc le Social Learning ?

Ce sont des pratiques d’apprentissage informel associées à des outils permettant de capitaliser, de partager et d’enrichir des connaissances à partir de la collaboration» (cf Le Livre Blanc du Social Learning)

Nous l’aurons compris, le Social Learning est un apprentissage social, il n’y a plus de «détenteur» unique du savoir et de la connaissance mais un échange de savoir, de compétences et d’expériences entre personnes (un pré-requis : l’apprentissage classique professeur/élèves est nécessaire avant de pratiquer le social learning). Lorsque l’on se retrouve face à un problème, c’est auprès de l’ensemble d’une communauté d’entreprise que l’on va chercher la réponse ou la solution.

Non sans rappeler certains principes des méthodes agiles, l’apprentissage se fait par itérations. Une véritable collaboration, au delà du «simple» travail en équipe, est nécessaire et indispensable pour que puisse apparaître le fruit de la solution et ainsi mettre en place un réelle pédagogie de l’apprentissage dans un environnement collaboratif.

Les outils 2.0 vont faciliter la mise en oeuvre du Social Learning : blogs, wiki, réseaux sociaux, intranet etc… chacun au sein de l’entreprise pourra communiquer, échanger, témoigner, converser, participer à mettre en place cet environnement collaboratif, et ainsi capitaliser les savoirs.

De mon point de vue, cet environnement collaboratif et participatif va également permettre d’éradiquer une sorte «d’isolement professionnel» en faisant tomber quelques barrières comme la peur voire même la honte de ne pas savoir et donc de demander. Le social learning invite réellement à la collaboration entre personnes dans un objectif de performance, loin de toute compétitivité entre membres d’une même équipe, même société, ce qui aura pour effet aussi bien l’amélioration individuelle et collective, à la fois sur un plan personnel et professionnel.

Pour aller plus loin, je vous invite à lire le livre blanc du Social Learning, et pourquoi pas, le mettre en place au sein de votre organisation !

Jeux de Pouvoir en Entreprise

Qui n’a jamais été victime directe, victime collatérale ou encore témoin d’un jeu de pouvoir dans son entreprise et peut-être même au sein de son propre service ? Ces jeux de pouvoir se jouent à tous les niveaux d’une hiérarchie, et avec de nombreux et différents enjeux.

Commençons par lever une ambiguité concernant les jeux en entreprise : les jeux de pouvoir ne sont en aucun cas des jeux psychologiques à l’instar du triangle de Karpman, les jeux psychologiques sont inconscients alors que les jeux de pouvoir sont conscients, et cela change considérablement la donne. Il est à noter tout de même, et sans vouloir faire dans le complexe, que des jeux psychologiques peuvent avoir lieu au sein même d’un jeu de pouvoir.

D’après Claude Steiner, celui qui engage un jeu de pouvoir part du principe qu’il ne peut pas obtenir ce qu’il désire en en faisant simplement la demande. Le jeu de pouvoir s’introduit par une série de transactions (échanges) par laquelle une personne ou un groupe vise à contrôler intentionnellement une personne ou un groupe. Le jeu de pouvoir induit que l’autre (ou le groupe) se soumette à moi. Le mot intentionnel est important, il sous entend que le but est de s’imposer, de contrôler, d’obtenir le pouvoir, d’avoir raison. Le jeu de pouvoir est bien souvent provoqué par une personne se croyant victime de pénurie (ses besoins ne sont pas satisfaits), cette pénurie peut être réelle ou fantasmée, et plutôt que de rechercher l’intérêt commun à faire les choses, elle va alors rejeter la coopération et utiliser le jeu de pouvoir pour obtenir gain de cause et ainsi satisfaire ses besoins, souvent aux dépends des autres.

Il existe plusieurs niveaux dans les jeux de pouvoir, certains plus dommageables que d’autres.

La Prise de Pouvoir

Le consentement de l’autre est souvent implicite (il ne pense pas avoir le choix de faire autrement), il se déroule par une série de transactions aboutissant à la prise de pouvoir.

Le Coup de Pouvoir

Il peut être Evident, l’initiateur ne s’en cache pas, bien au contraire, il cherche à contrôler sans le camoufler.

Il peut être Subtil, l’initiateur cache son but, la réussite de sa prise de pouvoir est directement liée au fait qu’il soit caché.

Il peut être Physique : la loi du plus fort, au sens propre.

Il peut être Psychologique : par manipulation, emprise… D’aspect apparemment social, tout se passe pourtant à un niveau psychologique.

Concrètement que se passe-t-il lors d’une tentative de prise de pouvoir, comment réagissons-nous en général ?

Plusieurs réponses sont possibles :

Nous pouvons concéder le pouvoir, démissionner (au sens propre ou figuré) et nous soumettre à l’autre ou au groupe. Un mécanisme d’échec se met en place. La prise de pouvoir par l’autre est concrétisée.

Nous pouvons également entrer dans une escalade offensive et défensive, qui peut alors devenir une nouveau départ de coups dans le jeu.

Nous pouvons nous opposer et contrecarrer pour une plus grande prise de pouvoir… et ainsi mener une bataille.

Nous pouvons également neutraliser l’autre, une réaction de type auto-défense se met en place, on coupe court à la prise de contrôle, pour cela la même puissance d’énergie que l’autre est nécessaire. Néanmoins à ce niveau nous ne cherchons pas à prendre le pouvoir, mais simplement à empêcher l’autre de l’obtenir à nos dépends ou aux dépends du groupe.

Enfin nous pouvons faire une offre coopération, aller dans le sens du gagnant-gagnant, en maintenant la relation dans l’ici et le maintenant, en restant dans le contact.

L’offre de coopération contient plusieurs éléments dont dépend son succès : la dimension émotionnelle (ce que je ressens), une esquisse du jeu de pouvoir et une alternative (ce qui se passe et ce qui se passera si…) une contre-proposition coopérative (elle doit être satisfaisante pour les deux parties).

Voici quelques exemples types de jeu de pouvoir :

  • Tout ou rien
    Créer un manque qui exploite la peur de la perte chez l’autre.
  • Intimidation
    Exploiter la peur ou la culpabilité chez l’autre.
  • Mensonges
    Exploiter la crédulité de l’autre et de sa peur confrontée, intimidation…

Nous nous sommes intéressés ici aux jeux de pouvoir en entreprise, mais ils font partie de notre vie, aussi bien professionnelle que personnelle.

En conclusion, il est important de comprendre qu’un jeu de pouvoir peut être contré, ignoré ou neutralisé, il ne doit être en aucun cas subi, tout du moins à un niveau conscient, à bon entendeur…

 

 

Pour découvrir les formations du domaine Humain : http://ayeba.fr/formation/humain/

La photographie est de Liz West

Apprendre, se tromper et comprendre

Prenons quelques minutes pour remonter le temps.

Rappelez-vous par exemple de la première fois où vous êtes monté sur un vélo… avez-vous su en faire instantanément ? à ce moment précis, avez-vous déclaré à vos parents que vous laissiez tomber le vélo ? avez-vous renoncer à une quelconque activité sous prétexte que vous n’aviez absolument aucune aptitude intellectuelle ou physique ? Je suis persuadée que non, bien entendu. Et si vous pouviez remonter encore plus loin dans vos souvenirs, lorsque vous avez appris à marcher par exemple, à aucun moment vous n’avez songé à abandonner l’idée de la marche sous prétexte d’être tombé des dizaines de fois avant de réussir ne serait-ce qu’à tenir simplement debout. Vous tromper, tomber ou faire des erreurs avant de réussir faisait partie de votre apprentissage.

Revenons à aujourd’hui :

Êtes vous resté le même ? Acceptez-vous l’échec et l’erreur qui favorisent votre réussite ? La réponse est très souvent la même : non. Alors pourquoi enfant nous ne nous encombrions pas du poids de l’erreur ou de la faute, alors qu’aujourd’hui elle est source de peur et d’échec ?

L’enfant ne connaît pas la notion d’échec ou d’erreur. Lorsque il veut faire quelque chose de nouveau, il essaie, et s’il se trompe, il recommence encore et encore jusqu’à y arriver. A aucun moment il ne remet en cause ses capacités. Ses parents quant à eux, soutiennent et encouragent leur enfant, ils savent que les échecs ou les erreurs sont nécessaires pour y arriver. Tout se complique dès le cours préparatoire, car se tromper à l’école n’est pas bien vu, être interrogé à l’oral et donner de mauvaises réponses n’est pas signe d’intelligence, et personne ne tient compte des difficultés que peut rencontrer un élève face à un public et à un professeur, personne ne tient compte de son état d’esprit à ce moment précis où il est interrogé : son stress n’est pas pris en compte, pourtant générateur d’angoisse et de «blanc», et cette machine infernale va générer la peur, la peur de se tromper, qui elle même génèrera la peur d’être moqué, puis rejeté… et ainsi de suite. L’erreur est ainsi sanctionnée. N’importe quel enfant qui à été à un moment donné de sa vie ridiculisé ou moqué, ne voudra même plus essayer de raisonner ou de penser, sa première réaction sera de mettre en place un mécanisme de fuite pour ne pas être sanctionné en cas d’erreur. Ce comportement peut aller jusqu’à l’inhibition.

Pourtant l’erreur est au contraire pleine de bénéfices, tout d’abord elle indique à quel stade nous en sommes dans notre processus de pensée, donc elle permet de nous rapprocher du but, ensuite elle va permettre d’acquérir quelque chose d’extraordinaire : la confiance en soi. Pour cela il faut retenir quelque chose de très simple : l’erreur est normale lorsque nous apprenons, c’est lorsque nous ne tirons pas les bonnes conséquences de nos erreurs que nous nous mettons alors en dynamique d’échec.

«Une personne qui n’a jamais commis d’erreur, n’a jamais tenté d’innover» A. Einstein

Tout nouvel apprentissage comporte la notion d’erreur, cela fait entièrement partie du processus.

En devenant adultes nous ne nous donnons plus droit à l’erreur, et nous passons ainsi certainement à côté des choses pour lesquelles nous sommes faits, en supprimant de nos comportements la possibilité de nous tromper, nous faisons tous les jours un petit peu de la même chose, tout en nous étonnant d’obtenir tous les jours un petit peu du même résultat. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour mal faire 😉